La communauté Arbre de Vie Divine au service de la couche défavorisée

 

S’il y a une Communauté religieuse qui prend en compte l’amélioration du bien-être de la couche sociale défavorisée, c’est bien la Communauté Arbre de Vie Divine. La Supérieure Générale, Mère Aimée de Jésus DAMAWUZAN, de la communauté nous a accordé une interview sur les activités de la communauté. Lisons plutôt !

 

En tant que la Supérieure Générale de la communauté, quelles sont vos appréciations par rapport à la communauté depuis votre prise de fonction jusqu’à ce jour ?

 

«Depuis la fondation de la communauté, je suis la mère supérieure générale des religieuses, avec un mandat d’une durée de 5 ans renouvelables. J’ai été reconduite il y a deux ans. Je rappelle que la communauté existe au Bénin, au Sénégal où je réside et au Togo. Nous donnons une priorité au volet éducationnel dans tous les pays où nous avons des structures, parce que nous avons pour vocation de mettre l’«homme debout», notamment la scolarisation de la maternelle jusqu’au collège.

 

Il bon de retenir que plusieurs de nos élèves sont issus de milieux très pauvres, par exemple à Agokpamé à Aného en république Togolaise, près de 75% de nos élèves, du primaire jusqu’au collège sont parrainés par les partenaires de la communauté.

 

Nous disposons également de centre de formation féminine, où les jeunes filles apprennent la couture ainsi qu’une formation subsidiaire en cuisine et services.

 

Pour le volet accueil, nous avons ouvert un foyer pour les jeunes filles et pour les enfants qui n’ont pas où loger à Aného, ce qui leur permet d’avoir un lieu d’accueil en vue de leur éducation scolaire pour les uns et d’apprentissage pour les autres. Le domaine de l’accueil va jusqu’aux enfants démunis, monoparental et orphelins.

 

Nous avons également ouvert un centre médical pour les soins primaires.

 

Pour récapituler, au Togo nous avons un dispensaire, plusieurs écoles pour les tout-petits, deux écoles primaires, deux collèges, un centre de formation pour jeunes filles, un centre informatique, un atelier de formation en menuiserie, une cordonnerie. Pour mieux étendre nos actions vers les plus démunis, nous procédons mensuellement à une distribution de repas aux tout-petits, et nous sommes engagés dans la visite des malades mentaux et une coopérative des femmes.

 

Pour le Sénégal, les activités sont essentiellement :

– les cours d’alphabétisation pour les adultes et les enfants de plus de 10 ans n’ayant pas pu suivre le cursus scolaire normal. Les cours ne se limitent pas seulement à une formation livresque, ils comportent l’éducation morale, sanitaire et culturelle, qui se dispense sous forme de conférences débats ;

– l’accueil des enfants démunis, monoparental et orphelins, quelques adultes peuvent être également accueillis. Ces personnes vivent avec les membres de la Communauté et sont entièrement pris en charge selon les clauses de la Communauté, au plan scolaire, santé, vie affective, relation humaine etc. et partagent l’intégralité de la vie communautaire ;

– un lieu pour accueillir les personnes qui désirent se retirer pour un temps de prière.

Par ailleurs, les membres de la Communauté sont présents dans la pastorale de prison, où l’équipe des frères et sœurs de l’Alliance font l’écoute et une religieuse le suivi de prisonniers en vue de leur réinsertion dans la société au niveau de la prison de Liberté VI, un quartier de Dakar ;

Certains membres, notamment les jeunes et une religieuse sont membres de l’équipe des Visiteurs de navires, ils vont à la rencontre des marins du monde en escale à Dakar afin d’être à leur écoute et leur apporter leur assistance ;

Le troisième jeudi du mois, tous les membres se réunissent autour de l’eucharistie avec le prêtre accompagnateur ;

Les Frères et Sœurs de l’Alliance ainsi que l’équipe des jeunes CAVD-Jean-Baptiste se retrouvent également une fois par mois pour partager un texte biblique médité tout au long du mois autour de Jésus Eucharistie.

La maison est ouverte à toute personne qui désire prendre un temps d’adoration, il lui suffit d’appeler et de nous indiquer l’heure souhaitée.

Tous les jours le Saint Sacrement est exposé selon nos disponibilités et les personnes souhaitant prendre un temps d’adoration silencieuse. Les offices se déroulent normalement dans la communauté.

Quel apport spirituel apportez-vous aux enfants de la communauté ?

 

«Au niveau des écoles nous organisons des récollections. Au Sénégal par exemple tous les jeudis, les musulmans ont 45 minutes de cours sur la morale et les catholiques et chrétiens ont un entretien catéchistique. Nous faisons de l’évangélisation qui nous permet de nous mettre au service de l’autre, de l’amener à prendre conscience de sa situation et de l’aider à se mettre debout, car le christ est venu pour tout homme.

 

Quelles sont vos perspectives ?

 

Notre ambition aujourd’hui c’est d’ouvrir une école primaire pilote à Zossimé, quartier périphérique de Lomé, car nous ne voulons rester à l’état embryonnaire de l’école des tout-petits. Nous avons déjà commencé l’élevage de volailles, maintenant notre objectif c’est d’en faire un centre de formation pour les jeunes et qu’on aille sur le modèle d’une ferme agricole et avicole.