A l’Ecole Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Zossimé, quartier périphérique de Lomé, un visiteur ne peut passer, sans apercevoir et apprécier de belles chaussures de la Cordonnerie la Source. Initiative de la Communauté Arbre de Vie Divine, cet atelier de cordonnerie moderne vous tend les bras. Les chaussures sont confectionnées en cuir à l’image de celles importées d’ailleurs et vendus sur le marché.

Si certains cordonniers n’ont pour spécialité que réparer les chaussures, d’autres par contre, outre la réparation fabriquent des chaussures de tout genre.

Dans cet atelier de cordonnerie, travaillent deux cordonniers, on y trouve des chaussures en peau de crocodile, de serpent, ou encore en cuir à l’image de celles importées d’ailleurs et vendus sur le marché, notamment des souliers, des sandales et des repose-pieds.

«On fait beaucoup de création notamment des souliers qu’on appelle pontinni, avec des bottes. Maintenant c’est moi qui fabrique ça actuellement ici» affirme le cordonnier responsable de l’atelier.

En cette matinée du mois de janvier, l’activité est au ralenti à la cordonnerie. Pourtant, les deux artistes des chaussures sont à l’atelier et s’attellent à nettoyer des chaussures déjà confectionnées.

«Nous revenons des fêtes pendant laquelle nous avions quelques commandes. Ce qui fait qu’on se permet de baisser un peu les bras» assure le responsable de l’atelier.

Il a précisé que la communauté a tout mis en leur disposition pour la bonne marche de l’atelier, mais le seul problème qu’ils rencontrent c’est l’écoulement des chaussures confectionnées. «Vous voyez on a confectionné de belles chaussures, mais nous avons du mal à écouler certaines. Vue la qualité, les prix de vente sont un peu élevés pour certaines bourses», explique-t-il.

 

Il ajoute néanmoins qu’il y a de l’espoir, car les gens commencent à venir demander la confection des modèles particuliers pour eux et à la portée de leurs bourses.

 

Le Chef d’atelier précise qu’ils rencontrent parfois quelques difficultés par manque de consommables, du au fait que dans le domaine de la cordonnerie, le problème de matériel artisanal se pose au Togo, parce qu’il n’est pas très développé. Toutefois, il arrive à contourner ce manque en achetant sur la place du marché par le biais de la friperie.

 

Il termine en soulignant que développer l’artisanat local c’est faire un pas dans le progrès économique de son pays. (CAD/2015)